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MBOA
10 novembre 2008

Comment les partis politiques écrasent les Noirs en France: Etude d'un cas précis

C'est à croire que si OBAMA n'avait pas remporté les élections présidentielles de son pays, la France ne se serait pas rendue compte sur son territoire du "bagne politique" de ses populations dites minoritaires. Les mots en vogue tels diversité, grenelle refont peau neuve. Mais dans quel but ? Celui d''endormir la ferveur, de calmer l'excitation de ces Noirs qui se prennent à se voir à l'Élysée dans quelques années. Dans ce consensus général observé en France, celui d'empêcher toute candidature qui ne répondrait pas aux "critères nationaux", tous les partis politiques dont le Parti Socialiste, l'UMP, le PCF et les autres, le mot d'ordre est: intimider "les petits" candidats, menacer même physiquement ces derniers pour les empêcher de se réaliser. On n'a pas encore fini avec le grenelle de l'environnement, qu'on nous sort le grenelle de la diversité. Il est peut-être indiqué de créer un grenelle d'hypocrisie et de perversité qui colle mieux à la situation.

Doit-on rappeler que la diversité dont on parle aujourd'hui est en pleine régression dans ce pays depuis Gaston Monnerville ? Et cette régression ira encore crescendo depuis l'accession à la maison blanche de Barack Obama; car comment expliquer qu'une France pas encore prête à voir Harry Roselmack ( pas de méprise sur le nom, c'est un noir) présenter le journal de 20 heures soit subitement prête à accepter un dirigeant Noir à sa tête ? Quelle belle démonstration d'hypocrisie.
Ce n'est pas en accueillant le président du CRAN aujourd'hui que la question de la diversité avancera dans ce pays. Le CRAN ne représente qu'une seule entité, une seule âme: Lozes Patrick. Continuer à la considérer comme un partenaire des Noirs est une autre des techniques du système pour continuer à se moquer et de rouler dans la farine les Noirs en ayant bonne conscience de les mettre en évidence.

Pour balayer l'accusation fallacieuse faite aux minorités et aux Noirs en particulier ( leur non représentativité dans les partis politiques qui ne les considèrent que comme des voix en plus et rien d'autre), nous laissons parler Mme AYMES Claire, victime d'une technique d'éviction comme la connaissent ceux et celles qui veulent jouer un rôle politique en France en ne se soumettant pas. A ce jour la justice a été incapable de se prononcer sur une affaire pourtant claire (sans jeu de mot avec le prénom de Mme Aymes), dans la perspective de décourager cette dame.

Lisez plutôt l'interview de Mme Aymes réalisée depuis son domicile. Édifiant sur les méthodes utilisées pour "casser du Noir" en politique.

Que répondez-vous à ceux qui accusent aujourd'hui les Noirs de ne pas se "mouiller" en politique en France ?

Claire Aymes :J’ irais à l’essentiel.

Nous ne nous présentons pas en politique ?

Pour ce qui me concerne, j’ai fait un parcours atypique, puisque écologiste non encartée. Mai si je me racontais, vous auriez un aperçu saisissant des tribulations politiques d’une Marseillaise d’origine africaine à Marseille. .

En résumé, je me suis lancée seule en politique, des partis traditionnels ont essayé de me « récupérer » pour mieux m’étouffer. La dernière mésaventure de Christiane Taubira en dit long sur ce que les Noirs vivent dès lors qu'ils veulent accéder à certaines responsabilités. PS et PRG ont fait pression sur elle. J’ai observé les uns et les autres et fait la constatation suivante: La politique, c’est le pouvoir.

Si il y a bien un sujet sur lequel tous les partis traditionnels sont d’accords c’est bien pour ne donner aucune opportunité politique aux « issus de l’immigration » sub-saharienne notamment.

 

1) Je me suis présentée aux législatives 2002 sur la 3è circonscription des Bouches du Rhône à Marseille. Le moins qu’on puisse dire est que le baptême du feu restera dans les annales. Ma campagne électorale a été sabotée grâce à la recouverte permanente, pendant toute la durée de la campagne, de mon panneau électoral, mon seul moyen d’expression. Une véritable tournante qui a vu la condamnation, une jurisprudence, des partis politiques UMP, PS, Les Verts, le PC et le FN. 2 condamnés refusent toujours de payer leur dû : Jean Roatta (UMP) et Yannick Lopez (Les Verts). A l’époque, je représentais pourtant un autre parti politique, le Mouvement Écologiste Indépendant.

 

2) Mes législatives 2007, toujours sur la 3è circ des Bouches du Rhône (Marseille) se sont soldées par un vol sans précédent connu de matériel électoral, doublée encore par le viol de mon panneau électoral.

Le croiriez-vous si je vous disais que le Procureur de Marseille n’a toujours pas trouvé les coupables, malgré une enquête diligentée par lui-même dans l’urgence ?

L’absence des résultats de cette enquête demandée par la Commission Nationale de Financement des Partis a conduit à une inéligibilité de 1 an et à m’empêcher de fait, à participer aux municipales et aux cantonales. Si ce n’est pas du cousu main, qu’est-ce que c’est ?

J’ai donc tiré mes conclusions et ai logiquement créé le parti politique Alternative Démocrate. Combien d’entre-vous en avez entendu parler ?

 

Il nous est reproché de ne jamais nous prendre en main ?

J’ai pu réunir plusieurs associations africaines, françaises et européennes dans le Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar qui luttent contre le loisir des colons Rallye Dakar. Voir notre site : http://www.stop-rallyedakar.com

Dès qu’il a été su que j’étais d’origine africaine comme mon nom ne l’indique pas, le black out est devenu total et hermétique.

Notre pétition contre le rallye Dakar a pourtant, sans relais médiatique, dépassé aujourd’hui les 50.000 signatures. Le Cavad continue inlassablement de dénoncer les rallyes mercantiles et mortifères qui déferlent en Afrique et dans le tiers-monde comme Transafricaine Classic (Paris-Dakar/novembre 2008), Africa Race ( Marseille-Dakar/décembre 2008) et le Rallye Dakar (en direction de l’Amérique latine/janvier 2009), alors qu’en France, la sécurité routière est une cause nationale.

Je profite d’ailleurs de cet interview pour informer ceux qui pourraient être intéressés qu’un concours est proposé. Un Dakar/Paris organisé dans les villes de France qui possèdent une rue/route de Dakar vers une rue/route de Paris dans la même ville.

Le trajet sera parcouru à pieds, en trottinette, en poussette, en skate…pas de moto, de camion ou de 4X4. Le parcours le plus original sera primé.

L’hymne national, la Marseillaise, a été parodié pour cette occasion afin de marquer notre désapprobation. Hymne à la Résistance : http://www.stop-rallyedakar.com/index.php?option=com_content&task=view&id=151&Itemid=37

 

Je ne vous parlerai pas d’autres avancées dues à mes initiatives au sein de l’association Europe Écologie alors que j’en étais la responsable en Région Paca. Il n’est pas question ici de me jeter des fleurs mais de témoigner.

 

En revenant à notre sujet : Pour être accepté et préposé petite main, il faut être servile, plaire au maître et passer par toutes les fourches caudines sans protester, sans se révolter, le tout dans un non-dit consensuel. Ou alors accepter d’être un exécuteur de basses œuvres ou le fossoyeur de ses semblables. En prétendant aussi soudainement être favorable à un changement de la gestion raciale de la société française, en créant précipitamment un grenelle de la diversité, certains espèrent à peu de frais se soustraire à l’obligation de reconnaître les horreurs de la colonisation et échapper à une repentance incontournable. Tout le monde voit les résultats du grenelle de l’environnement. Je leur suggère logiquement d’officialiser le grenelle de la perversité et du machiavélisme.

 

Il appartient au Noir de se battre, d’arracher sa place et d’obliger sa reconnaissance comme partie intégrante de la société française. Comme le Noir américain l’a fait. Il doit créer ce qui lui est refusé sans se laisser détourner par les sirènes de la division. Choisir clairement de mourir debout ou de vivre à genoux. Encore faut-il que les dés ne soient pas pipés.

Merci de nous recevoir chez vous et de nous accorder cette interview.

Merci à vous de m’avoir donné la parole


Interview réalisée depuis Marseille par MBOA Ngila

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Commentaires
B
Ne vous en déplaise, la France est l'une des rares ations au monde qi a une vielle tradition d'intégration poltiques de populations liés à elle. <br /> <br /> Cessez de caricaturé!
B
de 1958 à 1969 le président du sénat, deuxième personnage de la république française était noir. Il a quitté son poste quelques semaines avant la démission de De Gaulle, s'il avait été en place à ce moment alors il arait été président de la république intérimère! Et ceci à unê époque ou les états-unis étaient encore sous un régime quasie ségrégétif. La France a aussi mis dans les rangs de ses députés des noirs antillais dès 1791. En1848 l'on trouvepour la première fois un sénégalais (alors métis). A se moment là les antilles, la réunions et le sénégals envoient tous des métis à la députation. En 1914 la FRance reçois snt premier sénaeur noir du sénégal (blaise diagne). Puis en 1945 toutes les populations des colonies reçoivent le droit de vote (un certain nombre, celles des "ancienes colonies" l'avaientdéja depuis un bon moment)) et envoient à leur tour des député noir à Paris ou ils pèsent d'un pid important. A tel point qu'il élèvent l'un des leurs au second poste de la républiqe!<br /> <br /> Et si comme Senghor l'avaient voulu l'indépendanc des colonies noires avait été retadé nous aurions aujourd'huis un président noir en France, c'est une évidence. L'afrique aurait la Bombe nucléaire, un poste permanent au conseil de sécurité de l'ONU, une des 5 meilleurs armées du monde...<br /> <br /> La France avait choisi cette voie, c'est l'afrique qui se l'est fermée toute seule alors il sont bien mal inspiré ceux qui accusent la France d'etre ségrégative maintenant que les populations d'origine africaine ne sont plus que 10% de la populaion française et sont donc évidement peut représenté!
S
Cher michel de f...vous êtes français mais, ...mon dieu. écrivez plutot ceci dixit un noir qui n'est pas raciste, ne se victimise pas mais est très souvent victime d'actes racistes. Ca devient lourd vos propos ,vous vous plaignez trop les noirs vous êtes devenu des paranos ,alors vous cherchez des boucs emissaires pour vous venger , ce n est pa comme ça que vous allez vous integrer , je comprend pk les pays d afrique souffrent de la guerre et de la famine tous les pays d afrique sont en guerre , meme en france vous critiquez la france les francais les partis politiques trop c est trop ,si vous n'aimez pas la france retournez en afrique ou changez de pays , a force de raler tout ça va mal finir les francais n ont plus de patience , et ça a deja commencé ,vous faitent trop de racisme nous n'entendons que vous stop basta .
B
Je ne doute pas que Farrakhan soit utile pour l'expression d'une radicalité (légitime) de la communauté noire. Et je nie encore moins l'importance historique de la lutte de Malcolm X. Ce que je dis, c'est qu'un noir américain tenant un discours disons identitaire radical n'aurait eu aucune chance d'être élu président des USA.<br /> <br /> Ce que j'essaye de te démontrer, c'est que pour qu'une classe politique (voir une élite) noire ou arabe émerge en France, il va falloir accepter que cela ne puisse se faire qu'au moyen d'un recentrage du discours revendicatif. Et que les militants, ou les personnes engagées comme toi, cessent de crier "vendus" ou "bounty" dés qu'un ministre noir ou arabe est nommé.<br /> <br /> Qu'on soit blanc, noir ou jaune, on se "vend" dés qu'on aspire à un mandat électoral. Il faut accepter une dose de compromission, de concession. <br /> <br /> C'est un choix qui ne se limite aux "minorités visibles". Par exemple, en restant dans la radicalité, Le Pen a fait le choix d'être dans la revendication, dans la contestation et ne jamais gouverner. S'il avait mis un peu d'eau dans son vin, recentré légèrement son discours, il aurait pu s'allier avec la droite classique et devenir ministre. Il a fait un autre choix, celui de la radicalité.<br /> <br /> Choix qui semble être le même pour Besancenot, qui refuse par principe tout accord avec la gauche socialiste, et se destine donc à la lutte contestataire et revendicatrice sans représentation élective importante.<br /> <br /> Ce sont des choix qui se respectent. Mais on ne peut pas avoir 2 exigences : Que des noirs soient représentés politiquement (ministres, députés, etc...) mais à condition qu'ils tiennent un discours radical.<br /> <br /> On ne peut être notable et révolutionnaire, faut toujours choisir.
M
BILL,<br /> <br /> Je suis d'accord en grande partie sur ce que tu dis.<br /> Mais même si l'ouvrier blanc du coin rencontre les mêmes problèmes que le Noir, il y a une autre chose que le Noir va subir: la négrophobie de cet ouvrier blanc qui pourtant vit les mêmes réalités économiques que le Noir et c'est là le nœud du problème.<br /> <br /> Vois- tu ? Plus que les individus, les institutions sont foncièrement et fondamentalement "négrophobes"; car si les appareils n'étaient si frileux (euphémisme), on aurait déjà malgré la radicalité des discours (qui ont leur raison d'être) eu des émergences dignes de ce nom dans ce pays. Les partis politiques français sont à l'image des institutions de ce pays.<br /> <br /> Bill, je crois que tu as une très mauvaise grille de lecture de Farrakhan. Il fait beaucoup pour les Noirs; effectivement on préfère pour des raisons idéologiques le présenter comme un monstre. Un peu à l'image de ce que l'on faisait avec Malcom X qui est une très grande personnalité.
MBOA
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