LE RACISME ANTI-BLANC: La fin des privilèges pour Nostalgiques?
Depuis que Alain Finkielkraut a solennellement lancé le mouvement, l’idée a fait du chemin et trouve un certain écho parmi les Nostalgiques.
Des différents échanges observés ci et là à travers les forums, j’ai acquis la certitude personnelle que, ce que les Nostalgiques appellent racisme anti-blanc, correspond et c’est bien fait pour eux, à la fin de leurs privilèges, dont le premier et le plus important à mes yeux était l’adulation voire l’adoration, le culte que le Noir vouait au Blanc, conséquence d’une idéologie savamment orchestrée et mise en place par ses penseurs.
Le complexe d’infériorité, conséquence des affres de l’esclavage puis de la colonisation, en passant par des clichés dénigrants qui continuent somme toute à circuler dans les médias et autres supports qui alimentent cette idéologie, a conduit à une perte de son identité par le Noir, pour ne se voir qu’à travers le paradigme de l’autre, tout en sachant qu’il n’y est pas accepté. Des automatismes et mecanismes se sont installés dans les deux sens. D’ailleurs sans que le Blanc ne l’exige, à sa vue, le Noir tout naturellement se sent obligé de se faire petit-nègre, en face, son alter ego Blanc attend de lui cette attitude et se sent davantage investi d’une supériorité toute aussi naturelle. Un petit exemple illustrant cette attitude est palpable dans le tutoiement facile et quasi systématique du Blanc à la vue du Noir, pendant que ce dernier se cramponne au vouvoiement ; on pourrait ainsi multiplier des exemples.
Les habitudes s’installant, tout devient comme naturel et l’adage dit "l’habitude est une seconde nature". Et nous savons la vie dure des mauvaises habitudes, c’est dire combien le chemin sera encore long si rien n’est fait ...
Les temps changent !
Ce titre qui rappelle la célèbre chanson de Mbarali Claude alias Mc Solar, colle très bien à l’actualité du Noir.
Une intervention dans un forum disait à propos des rapports entre Noir et Blanc que ce n’est pas le taux de mélanine entre nous qui fait la différence, mais la mentalité, confirmant en quelque sorte ce que je pensais. Si j’ai bien compris cet intervenant, j’ajouterai l’éducation ! oui l’éducation que nous recevons nous forge, façonne notre mentalité et nous conditionne dans nos rapports avec l’autre.
La démythification, voire la démystification du Blanc qui s’opère dans la mentalité du Noir, corollaires d’une accumulation de frustration, d’injustice, de mépris, de rejet, est aussi le fruit d’une autre éducation à laquelle se penche enfin le Noir, dans son rapport avec lui-même et avec l’autre. Car de tout temps, l’attitude du Blanc vis-à-vis du Noir est celle de la négation, de déni d’humanité. Cette négation entraînant chez le Noir le rejet de sa propre personne, de sa propre identité, de son référentiel de base.
Il est donc impératif pense l’ideologue Blanc, pour le Noir d’assimiler, d’intérioriser non pas dans le but de les sensibiliser à l’attitude négrophobe, des gens comme Victor Hugo, Voltaire, Deslozières, Montesquieu, Hegel, David Hume, Georges Cuvier, Georges Buffon, Ernest Renan etc. (1)malgré le penchant négrophobe exacerbé de ces énergumènes, mais dans l’unique but de créer le rapport d’adoration, d’idolâtrie vis à vis du Blanc.
Encore aujourd’hui, les youloulous et les yalalas et autres scènes de joie qui accompagnent par exemple un Jacques Chirac, un Sarkozy Nicolas, un Rocard Michel ou un Kouchner chez les Noirs montrent le dégré de conditionnement et d’aliénation dans lesquels le Noir se trouve. Là ou l’indignation devrait s’exprimer, c’est la danse, les scènes de joie et les applaudissements qui s’expriment.
Une forme de rébellion contre soi même d’abord et contre l’idéologie de l’autre ensuite, du fait du poids des rapports de leur longue histoire commune est en marche. Une espèce d’impertinence du Noir,un changement de répère et de régard qui ne sied guère aux idéologues Nostalgiques voyant leurs privilèges fondre comme neige au soleil. Le référentiel mensonger et aliénant du Nostalgique devient objet de risée, de rejet et de mépris chez le Noir,parce que tissus d’approximations, de contre vérités,de délires négrophobes comme l’illustre la dernière ponte de Grenouilleau Pétré.
La docilité légendaire, l’obéissance aveugle, la pseudo passivité du Noir font place à une prise de conscience de ses propres capacités, de sa capacité à dire NON quand il le faut, mais surtout celle de plonger dans ses racines pour y trouver les ingrédients de son identité, refusant l’aliénation dans laquelle on l’a contraint, récusant le jugement des Nostalgiques qui, aujourd’hui encore, parlent à sa place. Car le seul peuple au monde qui n’osait jamais et ose à peine puiser dans ses racines pour aller vers les autres, est bel et bien le peuple Noir, convaincu de ne pouvoir rien apporter à l’autre, de n’avoir rien apporté, fort de ce que nous disions plus haut, son passé (celui que le blanc-ideologue a confectionné pour lui) lui donne une image dévalorisante et hideuse, comme disait Aimé Césaire parlant de ce Nègre, "Il était comique et laid".
Comment peut-on toujours attendre du Noir qu’il se projette dans l’avenir sur les bases d’un passé erroné, falsifié, tronqué et aussi laid, tel que le Blanc-négrophobe l’a conçu ? Tout ceci est plus que criminel et doit cesser et les seuls capables d’y mettre un terme sont les Noirs eux-mêmes.
Le racisme anti-blanc au secours des Nostalgiques !
Tel un ressort comprimé dans un tube et qui un jour, lorsque sa force réussit à pousser le bouchon, vous le prenez en plein dans la figure, c’est ce que vivent aujourd’hui les Nostalgiques. Comme un fouet, ce refus du Noir de ne plus se regarder et regarder son histoire avec les instruments de l’autre, ce refus d’être considéré comme un objet ou un enfant dans la perspective la plus valorisante, flagelle l’idéologue négrophobe conscient et inconscient, qui perçoit cette tangente nouvelle comme une atteinte à sa personne, un racisme à son endroit.
De la perte de contrôle et d’emprise d’une part, on assiste à la prise de conscience, à l’appréciation de ce que l’on est par soi et non plus comme l’autre le voudrait d’autre part. Puisque toute l’idéologie négrocide/phobe est fondée sur le renvoi d’une image négative du Noir, produisant chez ce dernier un manque d’estime voire un déni de sa personne.
Ce jeu des prismes conflictuels comme je le nomme, par lesquels, la valorisation de tout ce qu’il fait, nécessite l’approbation et la validation du Blanc (pour certains gênés par cette attitude et pour le négrophobe, comblé à plus d’égards) pour que le Noir soit convaincu du bien fondé de son action, et le Blanc-Négrophobe pour se confirmer dans son statut de guide, maître, voire dans son rôle paternaliste, attend du Noir cette allégeance, cette soumission. Tout ceci,à en juger les gesticulations des Nostalgiques, s’achemine vers son terme bien sûr avec la malediction des Nostalgiques. Le Noir a compris qu’il fallait casser ce miroir, ce faisant briser les chaînes invisibles et visibles qui le maintiennent sous la domination afin de se projetter dans l’avenir et surtout ameliorer son rapport avec l’autre.
Les atavismes ont la peau dure. Comme à leur habitude, il faut inventer quelque chose pour contrer toute tentative de reconstruction de sa personne, de son identité par le Noir, quitte à se poser en victime imaginaire. La nouvelle trouvaille de nos Nostalgiques, me rappelle à certains degrés ce qui s’est passé dans le monde du football. Lorsque le brillant joueur de son vrai nom Edson Arantes Do Nascimento dit Pélé a, par son talent ,coiffé tout le monde du football, il fallait quelques années plus tard créer un Pélé Blanc dans l’optique de montrer que le génie ne pourrait appartenir au peuple Noir. Les exemples sont multiples dans tous les domaines.
Cheikh ANTA DIOP éminent savant dont le travail sur l’historiographie Nègre est sans commune mesure,continue d’être combattu par des égyptologues de pacotille et autres historiens Nostalgiques de petit acabit, dans la seule perspective de montrer la passivité, le non apport du Noir dans l’histoire de l’humanité. Dès lors qu’il s’agit de redonner au peuple Noir la place qui lui revient dans d’autres domaines qui ne nécessitent pas que la force des "muscles" et encore,les Nostalgiques usent et abusent des stratagèmes pour tourner en dérision, incriminer voire annihiler cette démarche.
Aujourd’hui dans cette même logique,le communautarisme et le racisme anti-blanc sont les arguments confectionnés de toutes pièces pour continuer à faire passer une idéologie agonisante, en panne d’arguments et en manque d’inspiration. Le Nostalgique n’intègre pas la perspective d’avoir un dialogue, un rapport d’égal à égal avec le Noir, il en est incurablement malade et réfractaire.
Tout est prétexte à l’accusation de racisme anti-blanc pour nos Nostalgiques,dès lors qu’un Noir se refuse dorénavant à toute soumission à un système qui souhaite le voir à jamais dans une posture abrutissante et avilissante et du coup l’infériorisant comme c’est le cas jusqu’à maintenant.
"Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans son altérité" et tant que cette maxime ne sera jamais appliquée, alors considérez chers Nostalgiques que nous vous apparaîtrons comme des racistes anti-blancs que seule votre imagination fertile est capable de produire, car vous n’aurez jamais plus de répit.