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MBOA
10 décembre 2008

Comment Nicolas Sarkozy et les droits de l’homme ont eu raison de Rama Yade.

Celles qui, pour justifier la politique d’ouverture du président Nicolas Sarkozy, ont été voulues et choisies pour être les vitrines, les icônes et symboles de l'intégration et l’insertion des minorités à la française dans les affaires de l'état, seraient elles entrain de vivre le pendant de cette politique? Etaient-elles des fusibles dont on s’est bien caché de nous révéler la véritable fonction ? Ou alors expérimentent-elles là encore, la non-disponibilité/disposition des Français à voir non pas seulement dans la lucarne mais aussi dans la direction des institutions les minorités visibles ? Quelles que soient les raisons, il n’est pas aisé en tant que « symboles » d’être acteur ou actrice dans la vie politique française lorsqu’on vient d’une certaine minorité et qu’on manque d’expérience ou de maturité. La sanction est encore plus forte.

La bronca contre Rachida Dati dès les premiers instants de sa prise de fonction en tant que garde des sceaux en dit long sur l’état d’esprit de la société française et sa perception de ces français issus de l’immigration à des postes régaliens ou décisionnels. La critique ad-hominem dirigée sur Rachida Dati en est l’illustration parfaite. Cette critique qui n’a pas fait que porter sur sa « façon de faire » mais bien plus sur Rachida Dati en tant qu’individu. Et rien ne saurait justifier cette chasse à l’homme qui prend ses racines sur des perceptions éculées qui continuent somme toute à obnubiler les Nostalgiques.*

Faire-valoir de la politique d’affichage ou de représentation des minorités voulue par Nicolas Sarkozy, fusibles pour atténuer les effets dévastateurs des orientations politiques du prince de l’Elysée ? L’incompréhension reste toujours grande quant à la prédation dont elle est victime. En d'autres termes l'acharnement sur la personne que l'on observe par rapport à Rachida Dati ne s'explique toujours pas. A part Cresson Edith et aujourd’hui Ségolène Royal qui subit la lutte d'égo des pachydermes de son propre camp[Le parti socialiste français chantre du misérabilisme et de l'exploitation des votes des français issus de l’immigration, sans pour autant faire leur promotion], il me semble que jamais une ministre n'avait subi des attaques foudroyantes ad-hominem comme le vit la garde des sceaux Rachida Dati.

Rama Yade ! Ah !!!! La bronzée de l’équipe Sarkozy. Celle qui donne tout son sens et sa portée aux droits de l’homme versus France. Si elle n’a pas connu la même fortune que sa collègue, peut-être parce que le ministère dont elle a la charge est à l’image de la considération que l’on a des idéaux qu’elle était censée défendre dans son secrétariat d’état. Ce qui ne l’expose pas beaucoup à la critique franco-française. On s’en fout des droits de l’homme. Ce ne sont que des principes et rien d’autre. On fait beaucoup de cacophonie là-dessus, mais quand çà ne nous concerne pas. Cette dimension, Rama Yade n’a pas su l’intégrer pour atténuer son zèle.

Et son ministre de tutelle le lui rappelle par cette formule :"qu'il y a contradiction permanente entre les droits de l'Homme et la politique étrangère d'un Etat, même en France ". Bernard Kouchner oublie dans ce constat fort édifiant et juste de sa part, de préciser une chose. Est-ce que la France a-t-elle jamais eu la légitimité à parler des droits de l’homme, alors que son histoire montre qu’elle a toujours navigué à contre courant de ceux-ci tant sur son territoire qu’ailleurs. Les droits de l’homme restent un assemblage de principes que l’on vocifère lorsqu’il s’agit de parler des autres, mais en réalité leur application en France est tout aussi douteuse voire similaire à ce qui se passe dans les pays qu’elle critique pour le non respect de ces principes. Et ceci n’est pas lié à la présence du prince Sarkozy Nicolas, même si sa présence a amplifié la dégradation, accéléré la régression de ces principe, mais une constante permanente qui perdure. La dégradation et la régression ont rendu aveugle la machine au point qu’elle broie même certains préservés d’hier.

Le zèle de Rama Yade, comme on nous dit qu’il se murmure à l’Elysée, a fini par avoir raison de son enthousiasme et de son engagement « sincère » en politique et trahir son inexpérience en la matière. Et Bernard Kouchner sachant de quoi il s’agit le rappelle à celle qui n’a eu de cesse de tancer les partenaires de la France sur le plan économique. La fougue de Rama Yade traduit-elle sa croyance en ses convictions de droit de l’hommiste. Ou est-ce tout simplement l’autre pendant de Nicolas Sarkozy qui, pour ne pas courir le risque de déplaire ses partenaires, a préféré faire jouer le mauvais rôle à ses symboles-fusibles. La reine de la France angélique, pour ne pas dire l’hagiographe du gouvernement français fait aujourd’hui l’amer constat de ce qu’est la realpolitik.

Tout ! sauf de l’angélisme. Rama Yade s’inspirera longtemps de ce que signifient les droits de l’homme en France, comme le lui rappelle une fois de plus Bernard Kouchner "on ne peut pas diriger la politique extérieure d’un pays uniquement en fonction des droits de l’homme. Diriger un pays éloigne évidemment d’un certain angélisme "

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Commentaires
E
c'est amusant comme vous êtes laconiques...
F
Tu es vraiment un digne fils des africanistes.<br /> voici ton portrait et celui de tes pères.<br /> http://fulele.unblog.fr/
B
je ne nie pas que l'historiographie française fut bien des fois dans l'erreur mais, les africains étudient bien l'europe, en quoi donc l'africaniste serait consubstancielme,t marqué d'une tarre?<br /> <br /> A oui, et ou on lieu les débats? les différentes mouvances de la pensé qui tourne autour du "maatisme" et de la "révolution africaine" ne se confrontent jamais! elle sont exposé sana jamais être comparé. A croire que personne ne voi (ou ne veut voir) les clivages.
F
Tous ces auteurs tentent de compléter le travail de Diop et non de contredire ce dernier.<br /> Et c'est dans l'élan de ce dépassement que ces derniers élaborent des thèses sur lesquelles ils ne sont pas d'accord.Et cela est en leur honneur car cela prouve qu'avant d'avoir une pensée unique il y'a contradiction.Mais le plus important est d'arrivée à un point d'accord. Ce qui a été le cas en ce qui concerne l'analyse diopienne de l'histoire.<br /> Le problème avec toi c'est que tu parles de ces auteurs à travers les commentaires de leurs ouvrages que tu trouves dans différents site.<br /> Prend la peine de les lire. <br /> Mais de toute les façon comme il est fréquent avec toi tu relance tjs sur des sujets qui n'ont rien avoir avec le sujet de base. Mais c'est la stratégie des africanistes alors......
B
De fait, oui ils y a des différences profondes dans leurs positions. Mais, jamais l'un d'eux ne propose le débat aux autres. Lorsque l'un des "maatistes" parles, les autres ne font que se complaire dans ses paroles comme s'il n'avaient plus de pensé propre. Et j'en voi qui sur une page de leur site font l'éloge dityrambique de l'a pensé d'un tel et qui sur une autre page sont un éloge équivalent de la pensé d'un autre aux thèses divergentes sans qu'il y est la moindre crittique ni même la moindre mention de ces différences de dogme.<br /> <br /> Il ne sont pas dieu et bien hommes. <br /> <br /> Je leurs reproche cette cesité qu'on ceux qui veulent varosiser le simplisme pour pousser à la lutte et au manichéisme. <br /> <br /> le procéder est brillant mais malhonnête et opas toujours rentable à moyen terme...
MBOA
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